Pour clore ce chapitre sur les protos Visa, nous vous proposons une page qui recense les protos sur base Visa mais qui ne rentrent pas dans la configuration course.
Ici, on trouvera des protos officiels Citroën mais aussi des engins en tout genre.....
Pour commencer en beauté, voici un engin de démonstration complètement loufoque :
La Visa DRAGSTER pilotée entre autres par le suédois Kenta PERSSON.
Donc, à partir d'un article original écrit par Thijs van der Zanden il ya quelques années maintenant, voici l'histoire de la Visa Dragster / Funny Car:
«Prenez une vieille voiture, installez un moteur d'avion en elle et essayez de conduire un quart de mile aussi vite
que vous le pouvez....»
Voilà l'idée du " Drag Racing " qui a été inventé par les pilotes de l'armée de l'air américaine en reconstruisant des vieilles voitures
afin de courir sur les aérodromes.
A la fin de années soixante-dix ce sport est arrivé en Europe et dès 1980 sur les pistes françaises. La longueur de la piste en Europe est de seulement
200 mètres au lieu des 400 mètres habituels aux États-Unis.
Après quelques années, les Européens ont commencés à courir sur les soi-disant «funny-cars», dragsters aux allures de voiture familiale moderne ordinaire.
Cette idée a inspiré le magazine français Auto-Loisirs de construire leur propre Dragster.
En raison de l'énorme popularité de la Citroën Visa au début de l'année 1982, ils ont décidé d'utiliser le look de cette voiture pour la silhouette
de leur dragster.
Pascal Meslet conçu la carrosserie en collaboration avec Citroën après quoi Yves Charles construit le
corps en fibre de verre avec des Winners Graphics (étant responsable des autocollants et des graphiques chez Renault F1).
Le 29 mai 1982, la Visa Funny-Car, le premier dragster basé sur une voiture française, est présentée au public et à la presse sur le circuit du Castelet en France. La voiture avait l'air très imposante avec la cabine et la zone de capot avant ressemblant à une Visa grand public.
Du point de vue technique, il y avait un monde de différences:
Une visa normale est alimentée par un moteur de 1100cc entrainant la roue avant; dans la «drôle de voiture», le moteur avait été remplacé par un
énorme moteur turbocompressé Donovan en position arrière. Le moteur de 8.2ltr produit plus de 1500ch à 9000 tours par minute; cette puissance est transférée
par une boîte de vitesses semi-automatique à trois étages 3 Lenco à des roues arrière gigantesques !
La vitesse de pointe au bout des 200 mètres était de 300 kilomètres par heure !!!!!
Sans aucun doute, nous pouvons dire que ce fut la plus rapide et la plus forte des Visa !
Le moteur ne fonctionne pas à l'essence ordinaire, mais avec un mélange de 98% de methanol et 2% d'eau; ce mélange avait l'avantage d'être très combustible
et était utilisé pour refroidir le bas-moteur juste avant la détonation. La consommation de carburant est très élevée, sur les 200 mètres de course sont
utilisé 15 litres de carburant sur un réservoir d'une capacité totale de 20 litres. Pour arrêter cette énorme puissance en toute sécurité,
deux parachutes ont été installés dans le dos et sont libérés pour arrêter la Funny Car d' un peu moins d'une tonne (900 kg).
Qu'est-il advenu de la Visa Funny-Car ? on ne sait pas (au moment de la rédaction en 2002). Espérons que la voiture connaît sa retraite dans une collection Citroën, mais plus probablement il a été emmené dans un dépotoir à la fin de sa carrière.
Le Dragster aurait été expatrié aux Etats-Unis par son dernier pilote qui l'aurait gardé quelques années chez lui avant de le revendre. Le moteur aurait été recyclé sur un autre Dragster de démonstration.
Sur une base de Visa GT et vraisemblablement influencée par la Méhari, cette Visa Louxor a été présentée par Citroën, à Paris, lors du Salon de l'Auto 1983.
Autre variante : la Visa Recife.
En 1982, Heuliez présentait sur son stand du salon de Paris
une Visa II «haut de gamme» :
la Mercure, dotée d'un moteur de 93 ch aux prétentions sportives.
Heuliez l'avait doté de bas de caisse, d'élargisseurs d'ailes, d'un spoiler avant avec des projecteurs longue portée intégrés,
d'un becquet arrière, de jantes spécifiques. L'intérieur se voulait cossu avec une sellerie cuir, des glaces avant électriques, un tableau de bord à compteur
en lieu et place du satellite, la condamnation centralisée des portes, etc ...
La carrosserie était présentée avec une peinture deux tons.
Ce prototype demeura unique.
Voici le Proto qui donna naissance à la Visa CHRONO,
il s'agit de la Visa Rallye.
Construite à un exemplaire unique et pour laquelle nous ne connaissons pas son destin.
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